Charte du forum

Chers membres, voici la charte du forum.

Ce forum est ouvert à tout le monde, mais est fait avant tout pour les personnes qui sont dans des minorités de genre (femmes trans, hommes trans, personnes non-binaires), les personnes intersexes, les personnes non-hétéro (homo, bi, pan...), les personnes sur le spectre de l'asexualité et de l'aromantisme, et les personnes non-exclusives. Ainsi que les personnes en questionnement sur tous ces sujets.

Les personnes qui ne sont concernées par rien de tout ça (en somme, les hétéros, cis, monogames, sexuels, romantiques et non-intersexes) et qui veulent nous soutenir peuvent venir aussi mais doivent particulièrement faire attention à respecter nos communautés et les membres.
Les personnes non-concernées qui veulent se renseigner, je les invite d'ailleurs à poser leurs questions dans la partie Pédagogie (j'y reviens plus bas).

Le groupe se veut inclusif, et le moins oppressif possible. Autrement dit, les propos sexistes, pro-viol, racistes, colonialistes, xénophobes, islamophobes, antisémites, classistes, âgistes, grossophobes, mochophobes, validistes/handiphobes, psychophobes, putophobes, transphobes, follophobes, homophobes, biphobes, polyphobes, acephobes, arophobes, intersexophobes, toxicophobes et sérophobes sont interdits. Pardon si j'en oublie.


Règles générales

1 ) Le respect et la politesse sont de mise. La bienveillance est toujours un plus mais n'est pas obligatoire.

2 ) L'écriture inclusive (par exemple, "juif.ve.s" ou "auteur.e.s") n'est pas obligatoire, mais permet de mieux inclure (d'où son nom) les femmes et les personnes non-binaires.

3 ) On évite le prosélytisme religieux, y compris pour l'athéisme. On évite aussi de dénigrer les croyances des autres, quelles qu'elles soient.

4 ) Pour parler d'un sujet particulièrement violent, on met un avertissement. Par exemple, [viol] ou [harcèlement scolaire].

5 ) Pas de liens commerciaux ou pornographiques.

6 ) L'apologie des rapports sexuels non-protégés est interdite.

7 ) En cas de problème avec la modération on voit ça en MP et non en public.

8 ) On ne met pas de messages privés ou informations personnelles en public.

Propos oppressifs en général

1 ) On évite d'insulter ou de stigmatiser des minorités avec des clichés.

2 ) On évite les insultes visant des minorités (sauf pour soi-même). Mongol, shemale, autiste, youpin... Même pour déconner.

3 ) On évite aussi les clichés "positifs" sur les minorités. Par exemple, les gays fêtards, les femmes trans sexy et bonnes au lit, les autistes qui sont des génies, les asiatiques travailleurs, etc etc. Ces clichés-là ne sont pas mieux que les clichés directement négatifs.

4 ) On évite de ramener les gens d'un groupe opprimé à leur groupe. Par exemple, "tu es violente pour une femme", "tu joues bien au foot pour un gay", etc.

5 ) On évite l'humour de dominants. Donc les blagues sur les trans, les juifs, les handicapés, les gros, le viol, etc, pas ici, merci.
L'humour anti-dominants et toutes les autres formes d'humour (humour absurde, jeux de mots, blagues sur les hipsters, les bobos...) est autorisé, bien sûr.

6 ) On laisse les gens se définir, en particulier sur leurs appartenances minoritaires. Notamment (mais pas que) sur leur genre, leur orientation sexuelle, romantique, leur identité ethnique, culturelle, raciale.

Exemple : il y a des gens qui se disent "handicapés" et d'autres "personnes avec handicap", c'est au choix de chaque personne concernée.

Exemple bis : une personne qui se dit pan est pan. Elle n'est pas bi, elle est encore moins homo.

7 ) On respecte le vécu des gens, et on n'en débat pas. Par exemple, une personne qui explique avoir subi un viol, on ne lui dit pas que ce n'était "pas un viol", une personne qui a subi du harcèlement, on évite de minimiser, etc.

8 ) On ne rejette pas la responsabilité sur les victimes (de viol, harcèlement, agression...).

9 ) On évite ici de parler de racisme antiblanc, cathophobie, hétérophobie... et autres "oppressions inversées".

La biphobie, transphobie et la queerphobie

1 ) Même une identité de genre non-binaire qui nous paraît absurde, à première vue, reste valide.

2 ) Concernant l'identité de genre, justement : on respecte les prénoms, les pronoms et les accords par lesquels les gens souhaitent être appelé.e.s. On ne mégenre pas. Une femme trans est une femme, un homme trans est un homme, une personne agenre est agenre, etc.

3 ) On ne pose pas de questions aux gens sur leurs organes génitaux. Pour les personnes trans, on ne leur demande pas si elles se sont faites opérer et hormoner, si elles comptent le faire, comment elles l'ont vécu, comment elles étaient "avant", etc.

Pour les personnes intersexes, pareil, on évite les questions déplacées.

Pour les personnes trans encore (non-binaires en particulier) on ne demande pas le genre assigné à la naissance. Si une personne est neutrois, qu'on l'ait assignée fille ou garçon en naissant n'a aucune importance.

4 ) On évite le terme "transsexuel", "transsexualisme", "transsexualité"... pour autrui, même si on peut l'utiliser pour soi-même bien sûr.

5 ) On évite de faire des distinctions entre les personnes trans selon qu'elles sont opérées ou non, ont de la dysphorie ou non...
Toutes les personnes trans ont une identité valide, et il n'y a pas à la remettre en cause.

Le racisme, la xénophobie, l'antisémitisme et consorts

1 ) Sur la religion, on ne critique pas les ressentis et les choix des autres. Chaque personne est capable de savoir si elle est croyante ou non, et si oui, en quoi elle croit. Chaque personne est capable de choisir comment elle pratique.

En outre, les personnes chrétiennes et athées (surtout blanches) éviteront de préférence de critiquer les autres religions. Judaïsme, bouddhisme, hindouisme... et surtout Islam.

Pourquoi cette règle ? Parce que trop souvent, ce genre de débats vire à l'islamophobie, à l'antisémitisme, au racisme et au colonialisme. Ce n'est pas TOUJOURS le cas, il y a des personnes capables de faire la part des choses, mais honnêtement je préfère tuer tout dérapage dans l’œuf.

Et puis, en France, les personnes athées et chrétiennes sont privilégiées par rapport aux personnes d'autres religion, en particulier juives et musulmanes.
Donc, tant qu'à faire, si il y a des critiques à faire sur ces religions, autant qu'elles viennent de l'intérieur.

2 ) Pour des raisons similaires, les personnes blanches (moi y compris) éviteront de critiquer les cultures non-occidentales ou racisées (donc, d'Afrique, d'Asie, d'Océanie, d'Amérique latine, natives américaines, tziganes, juives...).

Pareil, autant que les critiques viennent de l'intérieur et non de personnes blanches qui parlent du haut de leurs privilèges.
Et puis, en pratique, trop de risques de dérapages.

3 ) Pour les personnes blanches (encore) on évite l'http://lechodessorcieres.net/quest-quil-y-a-de-mal-a-faire-de-lappropriation-culturelle-ces-9-reponses-revelent-pourquoi-cest-blessant/.

4 ) On n'oublie pas que toutes les femmes ne sont pas blanches lorsqu'on parle de féminisme, ni que toutes les personnes LGBTQIAP ne sont pas blanches lorsqu'on parle de sujets queer. Il y en a, évidemment, de toutes les couleurs de peau, toutes origines, toutes cultures et religions, etc.

La psychophobie

1 ) Concernant les troubles mentaux et neuroatypies : cela n'empêche pas les personnes concernées de pouvoir faire des choix concernant leur propre vie, de savoir ce qu'elles ressentent, etc.

2 ) Les personnes NA restent les mieux placées pour connaître leur propre identité de genre, leur propre orientation sexuelle, etc.

3 ) Les personnes NA restent les mieux placées pour savoir si et comment se soigner. Donc on évite les injonctions à aller voir un psy, prendre des médicaments, NE PAS en prendre, se faire ou ne pas se faire interner, faire du yoga, etc.

La putophobie

1 ) On respecte le choix des personnes qui ont choisi d'être travailleur.euse.s du sexe (prostitution, porno...) et on ne leur explique pas ce qu'elles devraient faire.

Les injonctions

1 ) On évite les injonctions alimentaires (faire un régime, manger plus, manger moins, arrêter le gluten...).

2 ) On évite les injonctions vestimentaires. En particulier, on évite de juger du look des femmes, des personnes trans, des minorités raciales, culturelles et religieuses (voile, kippa, barbe...).

3 ) On évite les injonctions en général sur la vie personnelle. Comme l'injonction de plaquer son copain, de sortir plus, de faire du sport, de changer de travail...

On peut conseiller mais pas en mode injonction.

4 ) On évite les injonctions au coming-out. Que ce soit un CO homo, bi, trans, dépressif, bipolaire...

5 ) On évite les injonctions à la discrétion.

6 ) On évite les injonctions dans le domaine sexuel (coucher, ne pas coucher, essayer la sodomie, tester telle pratique, etc etc).

L'âgisme

1 ) On évite la condescendance face aux jeunes et ados.

2 ) Même les jeunes et ados sont les mieux placés pour connaître leur genre, leur orientation (sexuelle, romantique, relationnelle), leur identité en général. On évite donc de qualifier leur ressenti de "passade", "effet de mode", etc.

3 ) Les jeunes et ados n'ont pas forcément autant de conscience des oppressions que les adultes, donc merci d'en tenir compte quand on leur fait des remarques.

Le classisme et l'élitisme culturel

1 ) On ne rabaisse pas sur le niveau d'études, d'anglais, de culture, d'orthographe, de grammaire... Tout ça c'est un privilège.

2 ) On n'attaque pas les capacités intellectuelles et le physique des gens.

3 ) On n'utilise pas ses propres diplômes comme argument d'autorité.

Que faire en cas de propos oppressif ?

1 ) Les personnes concernées sont les mieux placées pour savoir ce qui est problématique, et leur avis prime. Par exemple les personnes trans savent mieux ce qui est transphobe.

2 ) En cas de propos oppressifs, chacun peut le signaler. Mais seules les personnes CONCERNEES ont le droit de gueuler.

3 ) Si la personne qui a fauté est de bonne foi, de préférence on lui explique sans violence qu'elle doit retirer.

Exemple : une personne trans peut demander à une personne cis de retirer un propos transphobe (sans forcément expliquer pourquoi).

On évite la violence verbale contre une personne qui se trompe de bonne foi ou ne sait pas, parce que la personne peut être mentalement fragile, avoir des problèmes de communication, de langue...

4 ) Les personnes concernées n'ont aucune obligation d'être pédagogues et d'expliquer aux autres pourquoi le propos est oppressif. Ou d'éduquer les gens en général.

5 ) Que faire si une personne concernée nous signale qu'on a eu un propos oppressif pour sa minorité et qu'on ne comprend pas ?

On s'excuse, on retire et ENSUITE on se renseigne.

6 ) Si on ne trouve rien sur Google on peut demander dans la partie Pédagogie ici, ou sur des groupes de pédago.